Fermeture des clubs de jeux : les syndicats alertent le gouvernement

Ces derniers jours, les salariés de clubs de jeux comme les dirigeants s’activent pour demander la réouverture des clubs de jeux. Nous avions déjà eu l’occasion de parler de l’initiative de Force ouvrière qui a lancé une pétition. De son côté, le Club Circus Paris multiplie les recours juridique pour plaider la cause des établissements de jeux. Récemment, c’est la CFTC et la CFE CGC qui a envoyé une lettre au premier ministre le 19 octobre dernier pour alerter sur les conséquences sociales de la fermeture des établissements.

Voici l’intégralité du courrier qui a été envoyé :

« Monsieur Le premier Ministre,

Dans cette crise inédite, nous sommes bien conscients du difficile exercice des prises de décisions et nous ne contestons pas les mesures de protection que votre gouvernement met en place pour préserver la santé des citoyens de notre pays.

Nous souhaitions vous solliciter et vous sensibiliser sur la fermeture totale des Casinos et Clubs de jeux en zones dites de couvre-feu et des conséquences qui risquent pour certaines de ces entreprises d’être désastreuses sur le plan économique et social.

Nos établissements ont mis en place des protocoles sanitaires très élaborés, respectant toutes les mesures de distanciations, le port du masque obligatoire pour tous, les protections et la désinfection des surfaces. Tous les salariés sont actifs sur la bonne application de tous ces protocoles renforcés.

Pour reprendre les mots du Président de la République Monsieur Emmanuel Macron, la vie économique doit continuer, nos entreprises et leurs salariés ont un besoin vital de limiter leurs pertes financières.

Nous vous demandons de revenir sur cette décision et de permettre la réouverture des casinos et clubs de jeux de 6h à 21h dans les zones ou s’applique le couvre-feu.

Nous souhaitions également vous proposer d’ouvrir une réflexion sur un allégement des prélèvements de l’état et des communes afin de permettre aux entreprises de notre secteur d’activité de passer cette crise et sauver nos emplois.

Ces allégements de charges ne doivent pas être consentis sans contrepartie et nous demandons qu’ils soient assujettis à deux conditions indispensables à la sauvegarde des 15 000 emplois de notre branche :

  • –  Aucun licenciement économique
  • –  Aucune baisse de l’offre de jeux (nombre de machines à sous ou tables dejeux traditionnelles)Ces deux éléments sont facilement contrôlables et garantiront un niveau de produits brut des jeux donc de recettes fiscales et la protection de nos emplois.Nous vous remercions, Monsieur le premier ministre, de l’attention que vous voudrez bien apporter à nos demandes et nous nous tenons à votre disposition le cas échéant afin de vous présenter plus concrètement nos demandes.«