Les clubs de jeux parisiens à l’aube d’une pérennisation ?

D’après les informations publiées par Les Échos, les clubs de jeux parisiens pourraient enfin sortir du régime expérimental qui encadre leur activité depuis 2018. Le Sénat a adopté un amendement au projet de loi de finances 2026 visant à pérenniser ces établissements, avec le soutien du gouvernement. Si l’Assemblée nationale confirme le texte — un vote encore incertain en raison du contexte budgétaire — le secteur disposerait pour la première fois d’un cadre juridique stable.

Cette possible avancée intervient dans un climat encore marqué par les secousses institutionnelles de l’an dernier. La dissolution de l’Assemblée nationale en 2024 et la censure du budget 2025 avaient empêché la prolongation légale de l’expérimentation, entraînant la fermeture forcée de tous les clubs pendant deux mois. Une situation « surréaliste » selon plusieurs opérateurs, et dont l’impact financier reste considérable : Les Échos évoquent un produit brut des jeux tombé à 98 millions d’euros sur l’exercice 2024-2025, contre 120 millions l’année précédente.

Toujours selon Les Échos, seuls trois clubs parisiens seraient actuellement bénéficiaires ou à l’équilibre. Pour les autres, la pérennisation représente un enjeu vital : elle offrirait enfin de la visibilité pour investir, se développer et stabiliser des modèles économiques encore fragiles. Cette évolution réglementaire pourrait également ouvrir la voie à l’autorisation de la roulette, un jeu très prisé des touristes et considéré comme un moteur de fréquentation. Un décret du ministère de l’Intérieur sera toutefois nécessaire pour concrétiser cette extension.

Si elle se confirme, cette réforme marquerait un tournant majeur pour l’écosystème parisien du jeu, longtemps freiné par l’incertitude réglementaire.