Fermeture des clubs de jeux à Paris : vers un boom du jeu clandestin ?

La possible fermeture des clubs de jeux parisiens au 31 décembre agite le milieu du jeu. Tandis que 1500 croupiers et autre personnel de jeux craignent de se retrouver au chômage, des réseaux de parties clandestines se réorganisent déjà, rappelant les heures des restrictions sanitaires.

Un vide administratif qui va profiter aux parties illégales

Si aucune solution n’est trouvée d’ici la fin de l’année, les clubs de jeux de Paris devront baisser le rideau. Une situation qui réjouit certains acteurs de l’ombre. « Plusieurs de mes croupiers ont été approchés sur les réseaux sociaux pour travailler dans des parties privées où des prélèvements illégaux sont effectués en cash game », confie un dirigeant de club, amer.

Du côté des joueurs, les sollicitations affluent également. Marc (le prénom a été modifié), habitué des clubs parisiens, montre une série de messages reçus sur WhatsApp et Instagram. « On m’invite, dans les prochains jours, à rejoindre des tables privées organisées dans des appartements. Cela se multiplie », témoigne-t-il.

Retour des tripots : une menace pour l’ordre public

Selon nos informations, plusieurs tripots devraient donc rouvrir, comme cela avait été observé lors de la pandémie de Covid-19. À l’époque, ces lieux clandestins avaient proliféré, attirant des joueurs frustrés par la fermeture des établissements légaux. Mais pour l’État, cette résurgence représente un double problème : un manque à gagner fiscal significatif et une recrudescence de troubles à l’ordre public.

Les parties illégales, souvent organisées dans des lieux discrets mais peu sécurisés, peuvent être de très mauvaises expériences pour les joueurs et alimentent parfois des réseaux criminels. Sans compter les dérives financières liées à l’absence de contrôle sur les prélèvements effectués au profit des organisateurs.

Une course contre la montre

Face à cette situation, les 1500 employés de clubs espèrent une réaction rapide du gouvernement. Les clubs de jeux, dont le modèle économique est fragile, se disent prêts à collaborer pour trouver une issue. Mais le temps presse : il reste moins de dix jours pour sauver une activité légale et encadrée, menacée par la réouverture des cercles clandestins.

En attendant une décision, croupiers et joueurs se retrouvent dans une situation incertaine, tandis que les organisateurs de parties illégales commencent déjà à se projeter.