Christophe Pi : « les négociations pour l’EPT Paris 2024 sont très avancées »

A 49 ans, Christophe Pi est le directeur général et responsable du Club Barrière 104 Champs-Elysées, une place forte du jeu dans la capitale. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur l’EPT Paris, détaille la nouvelle offre de tournois réguliers et analyse les nouvelles tendances du marché. Entretien.

Quel bilan avez-vous fait de l’EPT Paris que vous avez organisé en partenariat avec PokerStars en février dernier ?

Ce fut globalement un succès malgré le couac du FPS en première semaine pour des raisons de limitation de tables du au lieu. L’affluence fut très importante. Ce que je retiens c’est que les autres tournois du festival se sont bien passés. Les joueurs étaient au rendez-vous. Les tournois high roller ont bien fonctionné.

De plus, les autres clubs de jeux à Paris en ont aussi profité. Les retombées ont été extraordinaires en termes de cash game au Club Barriere avec de grosses tables qui se sont jouées, jusqu’en 50€/50€. De gros joueurs internationaux sont venus jouer au Club Barrière. Paris est redevenue une destination qui compte.

L’une des raisons des difficultés rencontrées est que le festival a été imaginé il y a plus d’un an dans un contexte que l’on imagine encore impacté par le Covid. Cette première expérience a été très riche d’enseignements au niveau de la logistique et du staff. Nous avons pu faire agréer de nombreux croupiers. D’ailleurs, les négociations sont déjà très avancées pour l’EPT Paris en 2024.

Quel est l’ADN du Club Barriere ? Qu’est-ce qui différencie le club des autres établissements de la capitale ?

Avec l’ensemble des clubs de jeux, nous proposons une offre proche mais nous nous distinguons sur plusieurs points. Il existe un savoir-faire Barriere avec un pool de croupiers très expérimentés. Il y a une qualité de service et nous disposons d’une marge de progression en particulier concernant la restauration. Nous avions quelques contraintes techniques qui vont être surmontées. Une nouvelle offre va être proposée cette été avec une nouvelle salle de restaurant et une atmosphère plus intimiste.

De plus, nous sommes le seul club directement sur les Champs-Élysées avec une ouverture sur l’extérieur. Notre établissement possède un certain cachet, une atmosphère feutrée et c’est aussi une adresse historique du jeu dans la capitale, puisque le lieu abritait avant l’ACF. Par ailleurs, au Club Barrière, l’accent est aussi mis sur la qualité du service.

Selon vous quelles sont les nouvelles tendances du marché ? Avez-vous vu évoluer la sociologie des joueurs ? Quelle clientèle cherchez-vous à capter ?

On observe l’arrivée de joueurs plus jeunes, une clientèle plus festive. Ce sont des joueurs récréatifs qui ont émergé pendant la période du confinement. C’est la niche de joueurs qui possède le plus de potentiel. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous voulons lancer le Sic Bo et développer notre salon à minimum plus accessible.

Nous souhaitons aussi capter la clientèle internationale qui est de plus en plus nombreuse, en utilisant entre autre ,la synergie avec l’autre adresse emblématique des Champs Elysées, l’hotel Fouquets Barriere. Paris est une destination attractive à l’échelle internationale.

Les tournois ont été réactivé au Club Barriere, après une période de pause. Comment vous positionnez-vous ?

Nous avons fait certaines erreurs par le passé concernant notre offre de tournoi. On a dû abandonner le « 500 du mercredi », qui était une sorte d’institution. Mais, une chose est certaine, je ne lâcherai pas les tournois de poker.

On essaye d’être des précurseurs et nous sommes souvent copiés. Aujourd’hui, nous proposons trois rendez-vous chaque semaine, avec par exemple un tournoi le mardi après-midi. Nous n’hésitons pas à nous réinventer pour séduire les joueurs. D’ailleurs, le poker live connaît un vrai engouement dans toute la France et il faut s’en réjouir.

C’est principalement Brian Benhamou qui s’occupe des tâches opérationnelles. Il crée les produits et fait des propositions à Lucille Denos qui gère le poker pour l’ensemble du groupe Barrière.

L’ancienne salle de restaurant qui se trouvait au fond du club est en travaux. Que va devenir ce nouvel espace ?

Les travaux devraient être achevés au début du mois de mai. Pour le moment, nous n’avons pas vraiment encore décidé de son usage. Plusieurs options sont sur la table et cela évoluera avec le temps: en faire une salle de contrepartie VIP, une poker room, une future salle pour accueillir les roulettes si un jour elles sont autorisées dans les clubs ? Nous verrons bien.

Comment vous entendez-vous avec vos concurrents ?

Je respecte mes concurrents et c’est une bonne chose que cette concurrence existe, elle est saine. Je pense aussi que c’est une bonne chose que tous les clubs aient un discours commun à l’égard des autorités de tutelle sur certains sujets liés à la règlementation.

Quels sont vos prochains rendez-vous à venir au Club Barrière ?

L’un des gros rendez-vous sera la finale du Fivebet festival du 1er au 12 juin. Au mois de juin, le Club Barrière fera gagner une voiture : une mini Cooper. Le tirage au sort aura lieu au début du mois de juillet. Cet automne, le Club Barriere accueillera la finale du Barriere Poker Tour qui se déroulera du 28 septembre au 9 octobre.