Depuis le 5 octobre, l’Etat a décidé de la fermeture de l’ensemble des clubs de jeux de la capitale pour des raisons sanitaires. Face à cette situation, le Club Circus Paris a décidé d’introduire un recours en référé administratif contre l’arrêté pris par la préfecture de police de Paris. Il alerte les autorités sur les conséquences économiques et sociales de cette fermeture. Une démarche soutenue par Frederique Ruggieri, propriétaire du Club Montmartre.
Sébastien Leclercq, directeur général du Club Circus Paris et du groupe Circus Casino France, dénonce le fait que certains commerces puissent restés ouverts alors qu’ils ont mis en place un protocole sanitaire moins strict que dans les clubs de jeux. Sébastien Leclercq a décidé de monter au créneau. Un courrier a été envoyé à la préfecture de police de Paris pour mettre en avant ses arguments afin que les clubs de jeux puissent rester ouverts.

Sébastien Leclercq met aussi en avant l’expertise du groupe Circus Casino France concernant la gestion de la crise sanitaire et la mise en place d’un protocole strict avec leur établissement situé dans le Morbihan.
« Le gouvernement a édité le «Protocole National de déconfinement pour les entreprises pour assurer la santé et la sécurité des salariés » en date du 6 mai 2020, notre groupe disposait déjà d’une expertise en la matière et d’un protocole strict depuis deux (2) mois. Le raisonnement est le même quant au « Protocole de déconfinement commun à toute la profession HCR » du 31 mai 2020, là encore, notre groupe disposait d’un protocole plus rigoureux pensé et établi depuis près de trois (3) mois. »
« Un impact économique désastreux »
« En date du 5 octobre 2020, et sans vouloir minimiser la situation sanitaire, il fut discrétionnairement décidé par vos soins que les clubs de jeux devaient fermer leurs portes jusqu’au 19 octobre 2020 », poursuit Sebastien Leclercq. Cette situation est intolérable car la fermeture des clubs ne permettra pas d’enrayer l’augmentation des cas de contamination à Paris intra-muros. Or la fermeture a un impact économique et social désastreux sur notre activité. Vous connaissez les dossiers d’ouverture des clubs car vos services ont été les premiers à les instruire. Les propriétaires de clubs ont investi des centaines de millions d’euros. Notre club a créé près de 110 emplois.
La fermeture administrative de deux mois et demi au printemps 2020 a été un véritable coup de semonce pour les clubs. Début septembre, nous avons adressé des dossiers de renouvellement de nos autorisations et vous pourrez remarquer que nous commencions à peine à reprendre une activité correcte au 5 octobre 2020. Nous avons donc accumulé les pertes depuis le déconfinement.
Je vous rappelle que lorsqu’un casino ou un club est arrêté, tout un pan de l’économie se meurt de manière inéluctable car les salariés sont les 1ers à souffrir, puis l’Etat et les collectivités territoriales car le système de prélèvement fiscal est articulé sur le Produit Brut des Jeux et, enfin, les propriétaires de ces établissements qui travaillent et investissent à pertes. »
Le Club Montmartre s’associe à la démarche
Cette démarche est soutenue notamment par Frederique Ruggieri qui possède le Club Montmartre. « Le club Montmartre soutient à 200% l’action de Sébastien Leclerc. Il est manifeste que les clubs parisiens doivent se regrouper pour défendre leurs intérêts spécifiques », explique la patronne du club du 9e arrondissement.