Alors que les casinos devraient bientôt rouvrir leurs portes, sûrement le 2 juin, avec seulement des machines à sous, l’horizon reste incertain pour les clubs de jeux.
Lors d’une réunion au sommet sur le thème du tourisme organisée récemment par le gouvernement, il a été question de la date éventuelle de réouverture des casinos, rien pour les clubs. Les casinotiers attendent avec impatience le 25 mai pour avoir le feu vert pour une réouverture de leurs établissements avec des mesures de distanciation et un protocole sanitaire. Les jeux de table, eux, n’ont pas prévus de rouvrir pour le moment.
Les jeux de table devront attendre
Or, les clubs de jeux ne sont constitués que de jeux de tables. Ces lieux vont certainement être parmi les derniers à pouvoir rouvrir. C’est aussi le cas des salles de cinéma qui ne devraient ouvrir qu’en juillet. Pour les moment les clubs de jeux n’ont aucune visibilité sur une date où les joueurs pourront à nouveau fréquenter leurs établissements. Certains clubs à l’image du Club Circus Paris attendent la réouverture et ont déjà cogité sur des mesures qui pourraient s’appliquer.
D’autres dirigeants de clubs ne voient pas forcément d’un bon œil, une éventuelle réouverture en juillet. « Début juillet, ce sont les vacances et en août, il n’y aura pas de touristes, je préfère réouvrir en septembre », explique le patron d’un club qui souhaite rester anonyme. Celui-ci n’est pas le seul à être dans cette optique. En effet, réouvrir un club en juillet avec un nombre limité de joueurs aux tables et des contraintes sanitaires va plomber la rentabilité. Certains se disent qu’au mois de septembre, le climat sera peut-être plus propice.
Aucune organisation interprofessionnelle des clubs
L’autre difficulté pour les clubs est qu’il n’existe pas une organisation interprofessionnelle des clubs de jeux comme il en existe pour les casinos. Personne, pour le moment, ne peut porter le dossier des clubs de jeux auprès du gouvernement. Parmi les différents acteurs sur le marché, il y a des indépendants comme le Club Berri, le Club Pierre Charron ( groupe Marval) ou le Club Montmartre qui côtoient des casinotiers comme Barrière ou Tranchant. Il y a pourtant plusieurs centaines d’emplois en jeu et des rentrées fiscales intéressantes pour le gouvernement comme pour la Mairie de Paris. Pour pouvoir peser davantage, le secteur devra peut-être s’organiser pour notamment demander l’autorisation d’ouvrier de nouveaux jeux comme la roulette.