Clubs de jeux : la fermeture temporaire se précise avec mise en chômage partiel des salariés

Les clubs de jeux parisiens, au cœur d’une expérimentation unique depuis 2018, seront contraints de fermer leurs portes dès le 31 décembre faute de prolongation législative. Une situation qui met en péril un secteur pesant 50 millions d’euros de recettes annuelles pour l’État et la Ville de Paris, et 1 500 emplois directs.

Une fermeture liée à la censure gouvernementale

La chute du gouvernement Barnier, consécutive à la motion de censure du 4 décembre, a stoppé l’examen du projet de loi de finances qui devait prolonger l’expérimentation des clubs jusqu’à fin 2025. Sans cadre légal, ces sept établissements se voient obligés de suspendre leur activité.

Mise en activité partielle pour les salariés

Face à cette situation critique, le ministère du Travail a autorisé la mise en activité partielle des salariés du secteur. Cette mesure permet de préserver 60 % de leurs salaires grâce à une prise en charge par l’État, en attendant une reprise légale. « Nous espérons que cette fermeture sera la plus courte possible et travaillons pour intégrer la prolongation dans le prochain véhicule législatif », confie une source proche du secteur.

Les sept clubs fermeront selon un calendrier spécifique : le Club Barrière et le Club Pierre Charron, sur les Champs-Élysées, baisseront son rideau à 20 heures, tandis que les autres établissements prolongeront leurs activités jusqu’au petit matin pour accueillir les festivités du Nouvel An.

En attendant une solution législative, le secteur espère un déblocage rapide pour éviter que l’activité clandestine ne reprenne ses droits à Paris.