Autorisés depuis 2018, les clubs de jeux à Paris sont toujours en phase d’expérimentation jusqu’en décembre 2024. Dans les discussions autour du projet de loi de finances 2025, la prolongation de ce délai est prévue pour une année supplémentaire, c’est-à-dire jusqu’en décembre 2025, en vue d’une probable pérennisation. Mais les parlementaires de La France Insoumise souhaitent la fin pure et simple des clubs de jeux dans la capitale.
Actuellement, sept clubs de jeux sont en activité à Paris et proposent une offre qui attire des milliers de joueurs et de joueuses, dont une belle part de touristes. Ces établissements contribuent à l’offre de loisirs dans la capitale. Au total, le secteur des clubs emploie environ 1500 personnes. Ces établissements permettent aussi de lutter contre la prolifération des parties clandestines dans des tripots et assurent des rentrées fiscales confortables pour l’État.
En commission des finances, les députés de La France Insoumise ont rédigé, le 13 octobre dernier, un amendement visant à la suppression des clubs de jeux. « Par cet amendement de suppression, nous nous opposons à la prorogation de l’expérimentation relative aux clubs de jeux à Paris », peut-on lire.

Pour justifier cette suppression, les parlementaires avancent des arguments sanitaires. « Les jeux d’argent et de hasard renvoient à des enjeux de santé publique particulièrement inquiétants : les joueurs à risque d’addiction, voire dépendants au jeu, représentent 76 % du chiffre d’affaires des casinos, selon l’association Addictions France, qui souligne que le nombre d’addicts au poker est “très préoccupant”. Déjà en 2020, Santé publique France estimait que le nombre de Français dépendants au jeu avait doublé. »
Cet amendement a reçu un avis défavorable de la commission des finances le 19 octobre dernier, mais sera tout de même débattu dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale à partir du 5 novembre prochain. Il a peu de probabilité d’être adopté, d’autant plus que le texte du budget a de fortes chances d’être approuvé via l’article 49.3. Affaire à suivre !
