Samuel Kuc, atout maître du Paris Elysées Club

Directeur-Adjoint du Paris Elysées Club (PEC), Samuel Kuc constitue un rouage essentiel dans le fonctionnement de l’établissement du groupe Tranchant. Passionné par le monde du jeu, l’homme de l’ombre s’est glissé dans la lumière, le temps d’un portrait.

Sur la mezzanine du Paris Elysées Club, le téléphone collé à l’oreille, Samuel Kuc domine les tables de jeux du club de la rue Marbeuf. Il donne ses consignes à ses équipes et demande l’ouverture de nouvelles tables à l’arrivée de nouveaux joueurs.

Des Racines normandes

Avant d’arriver au poste de Directeur-Adjoint, l’homme a gravi les échelons dans le monde du jeu. Il est originaire de Caen, en Normandie. «Après mon bac, je voulais faire une école de commerce et j’ai décidé d’aller en Angleterre pendant deux ans, à Londres pour parfaire mon anglais et j’ai commencé mes premiers petits boulots », se remémore-t-il.

A son retour en France, en 1999, une amie qui travaille au Casino de Deauville lui conseille de tenter l’expérience dans cet univers. Samuel Kuc postule alors dans plusieurs établissements de la Côte Normande et atterrit finalement au casino de Luc-sur-Mer, un établissement du groupe Tranchant.

Il y fait ses premières armes sans rien connaître au jeu. Mais après avoir goûté aux joies du Blackjack, de la roulette et du stud poker, il devient accro à ce milieu si particulier et veut y faire carrière.

Rapidement, il se passionne pour ce métier, et s’y implique à 100%. Il commence comme croupier puis lorgne rapidement vers Amnéville, l’une des locomotives du groupe Tranchant.

Il y est muté en 2001 et y reste jusqu’en 2008. « Je suis passé par tous les échelons : de croupier débutant, jusqu’à sous-chef de table, c’est également sur les terres de Lorraine que j’ai découvert le nouveau jeu à la mode, le poker en mode Cash-Game et en mode tournoi », détaille-t-il.

Un CV bien garni

En 2009, Samuel Kuc décide d’évoluer, il passe alors à la concurrence et va étoffer son CV aux quatre coins de la France. Il part travailler au Casino Barrière de Leucate qui ouvre alors une poker room, puisque ses années passées à Amnéville lui confèrent une certaine légitimité dans ce domaine.

Il n’y restera pas très longtemps car il sera très rapidement muté au Casino de Niederbronn-les-Bains en tant que MCD spécialisé en jeux de tables. Il n’a alors qu’une trentaine d’années. L’ambiance y est familiale avec une grosse clientèle allemande.

Les années alsaciennes ! Ici à la poker room de Blotzheim

Il a pour mission de redonner des couleurs à la salle de jeux qui est en perte de vitesse, il crée alors les premiers tournois de poker en Alsace avec une innovation majeure pour la région le premier Deepstack à 500€ « l’Open de Niederbronn » avec la présence de joueurs reconnus sur le circuit comme Adrien Allain, Pedro Canali, Serge Chechin ou Clément Van Driessche. Il arrive à créer une certaine dynamique autour du poker en créant des rendez-vous réguliers avec des tournois à petits buy-in entre 100 et 200€.

Il œuvre pendant 3 ans sur les terres du Bas-Rhin avant d’être débauché par le deuxième établissement français en termes de chiffre d’affaire, le casino de Blotzheim faisant partie du groupe Barrière, il est alors promu Directeur des jeux et y restera pendant 5 ans.

L’ouverture du Paris Elysées Club

Il revient ensuite à ses premiers amours, en se rapprochant du groupe Tranchant qui prépare l’ouverture du Paris Elysées Club début 2018. Il entre en contact avec Christophe Schanne, l’un des dirigeants du Groupe Tranchant et qui est aussi l’un de ses mentors.

Son profil plait aux dirigeants du Groupe Tranchant et le Normand est embauché au poste de Directeur des jeux. « A l’époque, l’excitation d’ouvrir le premier club de jeux parisien était à son paroxysme, c’était un vrai défi et une aventure extraordinaire de participer à ce pari inédit dans la capitale », glisse-t-il.

Samuel Kuc débarque alors à Paris, avec un « œil de gamin » en découvrant les avenues célèbres qu’il a connues lors de ses parties de Monopoly, les fameux monuments parisiens, le Louvre, la tour Eiffel, Notre Dame, les Grands Magasins, les restaurants et les lieux mythiques de la capitale…

C’est un tournant dans sa carrière, puisqu’il est nommé Directeur des jeux. Le club est alors dirigé par Philippe Legars, avec qui il a collaboré pour cette ouverture. Il travaille essentiellement du côté du Back Office. « Les débuts sont vraiment très intenses, entre 500 et 600 clients viennent jouer quotidiennement. Nous étions le seul club ouvert sur Paris et dès l’ouverture, une vingtaine de joueurs attendait devant la porte », rembobine le Normand.

A cette époque, l’offre de jeux est principalement centrée sur la contrepartie. Il se souvient des premiers mois de l’ouverture et de l’enthousiasme des joueurs à retrouver les tapis verts.

Samuel Kuc et Jean-Denis Bardoux en compagnie de la star du poker Patrik Antonius

Puis arrive 2019, où d’autres clubs de jeux ouvrent leurs portes, il faut alors faire face à une concurrence accrue. Après le départ de Philippe Legars, il assure la direction du club pour une durée de trois mois avant l’arrivée de Jean-Denis Bardoux, auprès duquel il a beaucoup appris.

Durant la période du Covid, la réouverture des clubs de jeux a été tardive. « Je tournais en rond et je ne supportais pas de rester sans rien faire, j’étais impatient de reprendre mon activité pour retrouver mes équipes et nos clients », se souvient-il. La mise en œuvre du protocole sanitaire et les normes de distanciation fut aussi un énorme boulot.

« Je suis amoureux de ce métier »

Au quotidien, Samuel Kuc peut avoir plusieurs casquettes. D’abord, celle de Directeur-Adjoint, poste auquel il acceda pendant le mandat de Jean-Denis Bardoux et parfois celle d’un MCD. Il lui arrive régulièrement de faire les ouvertures de tables avec les fameuses comptées d’ouverture…

D’autres jours, il gère aussi les tâches administratives, Il travaille également avec des prestataires extérieurs et les fournisseurs du club. Samuel Kuc travaille en étroite collaboration avec les Ressources Humaines et échange régulièrement avec les services des courses et jeux. « Parfois certains joueurs tentent de tricher, dans ce cas nous avons l’obligation de remonter cette information à nos autorités de tutelle ».

Il gère aussi les tâches obligatoires telles que les intégrations et destructions du matériel agrée comme les cartes de jeux. « Ces procédures sont très strictes et doivent être exécuter sous la surveillance du SCCJ (Service central des courses et jeux), il faut être particulièrement rigoureux », souligne-t-il.

Paris Elysées Club
Paris Elysées Club

Pour ce Normand, le travail est une valeur cardinale. « Je suis amoureux de ce métier et je ne me vois pas faire autre chose, j’aime l’ambiance qui règne dans une salle de jeu, voir l’excitation sur les visages des joueurs est une immense satisfaction pour moi. J’ai besoin de sentir l’effervescence autour de moi. J’aime les défis et les nouveaux projets. La mise en place d’une nouvelle offre, comme la montée en puissance des tournois de poker, ouvre de nouvelles perspectives».

Il s’attache aussi à faire en sorte que la qualité d’accueil, du service et de la restauration soient optimales. « J’aime donner le meilleur de moi-même afin que l’expérience client soit optimum. Pour moi, le plus important est de donner l’entière satisfaction à mes clients ainsi qu’aux équipes », avance-t-il.

Il est également très proche de ses collègues qu’il connaît tous parfaitement, il les a vu presque tous débuter au club et les suit depuis plusieurs années. C’est presque devenu une petite famille.

Horizon…

L’arrivée de Zeljko Vujcic aux commandes a impulsé une nouvelle dynamique au sein du club, avec la mise en avant d’une offre de tournois de poker. « Zeljko prend de nouvelles orientations et je suis persuadé qu’elles porteront leurs fruits très rapidement, nos relations sont très bonnes et avec lui aussi j’apprends de nouvelles choses », explique-t-il.

Samuel Kuc attend aussi avec impatience l’arrivée de la roulette qui permettrait d’attirer une nouvelle clientèle. Dans l’avenir, il ne manque pas d’ambition et se verrait bien à la direction d’un établissement de jeux. « Je ne suis pas pressé pour le moment, il y a encore de gros chantiers à finaliser au club mais j’avoue songer régulièrement à prendre la direction d’un établissement de jeux, ce serait une suite logique et naturelle pour moi. Et pourquoi pas revenir dans ma Normandie natale, ça serait une manière de boucler la boucle, au Casino de Luc-sur-Mer par exemple, là où tout a débuté…».